1. Les produits biocides sont-ils à risque pour l’homme, l’animal ou l’environnement ?
L’encadrement réglementaire européen permet de n’avoir à disposition sur le marché que des substances actives et des produits autorisés conformément au règlement (UE) 528/2012. Les autorisations n’étant délivrées que si le produit ne présente pas de risque inacceptable pour l’homme, l’animal et l’environnement dans les conditions d’emploi préconisées. Pour s’assurer que le produit ne présente pas de risque inacceptable, les autorités évaluent les utilisations revendiquées par l’industriel à des doses bien précises. Cette évaluation comprend aussi bien les aspects sanitaires que les aspects environnementaux
2. Que se passerait-il dans une société sans biocide ?
Dans une société sans biocide, on assisterait à une prolifération des pathogènes divers, des organismes indésirables ou des insectes nuisibles. Le risque serait alors une recrudescence de certaines maladies par propagation de germes dans les espaces collectifs et à la maison ou du fait de la multiplication d’insectes nuisibles. Ces phénomènes pourraient aussi avoir pour conséquence la multiplication des maladies nosocomiales en milieu médical et hospitalier. Ne pas éliminer les germes pathogènes, c’est également prendre le risque de voir apparaitre des épizooties dans les exploitations agricoles (grippe aviaire, porcine). Enfin il existerait un risque de prolifération des bactéries dans la chaine alimentaire (listéria, etc…) pouvant dégrader fortement la sécurité sanitaire.
3. Les biocides sont-ils des perturbateurs endocriniens ?
L’Europe s’est dotée en 2017 de critères d’identification des perturbateurs endocriniens pour les substances actives et les produits biocides. Ces critères vont être progressivement déclinés pour pouvoir discerner de manière rationnelle et précise les substances actives et produits ayant des propriétés de perturbation endocrinienne. L’industrie contribuera à ces évaluations en fournissant les études et les données nécessaires qui seront requises par les autorités. A ce jour, aucune substance active biocide n’a encore été formellement confirmée comme possédant des propriétés avérées de perturbation endocrinienne.
4. Les biocides sont-ils la cause de maladies chroniques ?
L’apparition de maladies est un phénomène complexe le plus souvent attribuable à des causes multifactorielles liées notamment à l’hygiène de vie globale du citoyen. En parallèle, les produits biocides sont évalués sur le plan sanitaire avec des requis de plus en plus importants conduisant à écarter du marché les produits inacceptables. Les industriels sont également engagés dans un processus continu d’amélioration des produits qu’ils mettent sur le marché en ne maintenant que les produits nécessaires aux doses nécessaires. Il est aussi important de se rappeler que les produits biocides servent à protéger des nuisibles également vecteurs de maladies chroniques.
5. Pourquoi est-il important de respecter les précautions d’usages et d’emploi données sur l’étiquette ?
Dans le cadre des dossiers d’autorisation de mise sur le marché, les autorités évaluatrices vérifient qu’il n’y pas de risque quant à l’utilisation des produits dans des conditions bien précises. Ces conditions sont notamment retranscrites en précautions d’usage qui sont fournies sur l’étiquette du produit. Si un utilisateur dévie de ces précautions d’emploi, il n’est donc plus certain d’être dans les conditions acceptables évaluées par les autorités.
6. L’utilisation des biocides est-elle systématique ?
L’utilisation des produits biocides doit être raisonnée. Avant d’utiliser un produit biocide, prenez le soin d’identifier les moyens dont vous disposez en amont pour faire face au problème. Pour combattre les insectes par exemple, procédez régulièrement à un nettoyage minutieux de votre intérieur. Cela empêchera les rampants de s'installer dans les recoins et les fissures, là où des restes de nourriture peuvent s'accumuler. Autre exemple, n’utilisez les produits désinfectants que dans les lieux ou situations à risque dès lors par exemple que des contaminations sont possibles (population importante, population fragile, présence de personnes malades, risque de contamination croisée).